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Patricia Ferrand, vice-présidente de l'Unédic : « L’Unédic a joué un rôle important dans l’aboutissement des négociations »

Bien que les situations d’emploi soient complexes et les règles de l’Assurance chômage d’une grande technicité, l’expertise de l’Unédic est toujours précieuse pour éclairer les partenaires sociaux lors d’une négociation. Cela a été encore plus le cas cette fois-ci, dans un contexte toujours difficile, comme le rappelle la vice-présidente de l’Unédic Patricia Ferrand, dans cette interview réalisée dans le cadre du dernier rapport annuel publié par l'Unédic.

28 mars 2024

Quel commentaire vous inspirent les dernières négociations ?

Je me réjouis que les partenaires sociaux aient réussi à trouver un accord majoritaire, d’autant plus qu’il n’était pas simple à trouver.

Je note aussi le rôle majeur que l’Unédic a joué. C’est toujours le cas, mais ce fut encore plus frappant avec celles-ci. Le travail des services a été remarquable. L’Unédic a joué un rôle décisif en nourrissant les discussions, en les éclairant.

Comment expliquez-vous que cet appui de l’Unédic ait été encore plus décisif que d’habitude ?

C’est certainement lié à la complexité particulière de ces négociations et aux contraintes de la lettre de cadrage envoyée aux partenaires sociaux au mois d’août. Les équipes ont réalisé un important travail en amont pour approfondir tous les points clefs des discussions, en fournissant aux négociateurs des analyses statistiques, juridiques, et financières, toutes d’une clarté et d’une intelligibilité remarquables. Il était important que chacun des négociateurs ait toutes les cartes en main pour saisir les enjeux et ainsi ouvrir la voie à un compromis.

Les équipes ont réalisé un important travail en amont pour approfondir tous les points clefs des discussions, en fournissant aux négociateurs des analyses statistiques, juridiques, et financières, toutes d’une clarté et d’une intelligibilité remarquables.

Patricia Ferrand - Vice-présidente de l'Unédic

L’Unédic a joué également un rôle important dans la redéfinition des scénarios financiers. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, la contribution de l’Unédic ne s’est pas limitée au décryptage des règles et à la transcription de l’accord des partenaires sociaux dans une convention d’assurance chômage. Les aspects financiers ont été capitaux. L’État, dans sa lettre de cadrage, avait fixé un cadre financier basé sur des hypothèses macro-économiques qui, à l’ouverture des négociations, nous semblaient peu réalistes. Les négociateurs ont donc pris la décision de s’appuyer sur la trajectoire financière réalisée par l’Unédic en septembre 2023.

À l’issue de la première réunion de négociation, les chefs de file des huit organisations syndicales et patronales ont fait une déclaration commune en ce sens. Cet acte a été important pour la suite des échanges, il a permis d’affirmer une certaine autonomie de la négociation et quelques marges de manœuvre, là où la lettre de cadrage en laissait peu. Notons d’ailleurs que l’État n’a pas remis en cause ce choix.

Avez-vous le sentiment qu’au fil des années, le rôle de l’Unédic dans les négociations a évolué ? 

En effet, j’ai le sentiment que, depuis une dizaine d’années, son rôle a eu tendance à évoluer. L’Unédic est au cœur des discussions puisqu’elle assiste aux négociations. Elle est ainsi en prise directe avec les interrogations des négociateurs, et apporte à tout moment l’éclairage technique nécessaire ou les simulations adéquates. Il est certain que cela facilite les travaux.

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